La bouillie bordelaise : Dosage et comment bien l’utiliser ?

Depuis des siècles, la bouillie bordelaise a été reconnue pour sa capacité à prévenir et traiter efficacement diverses maladies fongiques pouvant affecter votre jardin. Ce mélange puissant d’eau, de chaux et de sulfate de cuivre a prouvé son efficacité contre tout, du mildiou à la tavelure. Mais comme pour tout autre produit de jardinage, savoir comment le doser et l’utiliser correctement est essentiel pour obtenir les meilleurs résultats.

Dans cet article, nous allons plonger dans le monde fascinant de la bouillie bordelaise. Nous aborderons non seulement ses avantages et ses utilisations, mais aussi les outils nécessaires pour son dosage et son application. De plus, nous vous donnerons des conseils sur comment choisir le bon produit pour vos besoins spécifiques. Alors, préparez-vous à devenir un expert de la bouillie bordelaise !

Qu’est-ce que la bouillie bordelaise ?

La bouillie bordelaise est un produit de traitement fongicide et bactéricide qui est autorisé en agriculture biologique. Elle est composée d’eau, de sulfate de cuivre et de chaux, et se reconnaît à sa couleur bleue. Elle est utilisée depuis la fin du 19ème siècle pour lutter contre le mildiou de la vigne, mais aussi contre d’autres maladies qui affectent les plantes, les légumes ou les arbres fruitiers

Comment agit la bouillie bordelaise ?

La bouillie bordelaise agit par contact sur les spores des champignons et les bactéries qui provoquent des maladies cryptogamiques, c’est-à-dire liées à l’humidité. Elle bloque leur germination et leur respiration, les empêchant ainsi de se reproduire et d’infecter les plantes. Elle a une action préventive, c’est-à-dire qu’elle doit être appliquée avant que la maladie ne se manifeste, car elle ne peut pas pénétrer dans les tissus végétaux. Elle a aussi une action curative limitée, car elle peut limiter le développement de la maladie si elle est appliquée dès les premiers symptômes.

Quels sont les meilleurs produits à base de bouillie bordelaise ?

Fertiligene Bouillie Bordelaise : L’arme ultime contre le mildiou

la bouillie bordelaise

Ceux qui ont déjà eu affaire au mildiou savent combien cette maladie peut être dévastatrice. Heureusement, Fertiligene offre une solution biologique pour lutter contre ce fléau redoutable. Cette version bio de la bouillie bordelaise permet non seulement de prévenir l’apparition du mildiou, mais aussi d’intervenir rapidement en cas d’infection.

Outre son efficacité prouvée, ce produit se distingue également par son respect remarquable de l’environnement. Sa formulation biologique signifie qu’il n’affectera pas négativement la flore et la faune autour de votre jardin. Donc, que vous soyez un fervent défenseur de l’environnement ou simplement quelqu’un qui veut prendre soin de son jardin sans nuire à Mère Nature, Fertiligene est le choix parfait.

Solabiol : L’ami fidèle des arbres fruitiers

solabiol bouillie bordelaise

Les arbres fruitiers sont souvent vulnérables aux maladies fongiques en raison de leur port ouvert et fruité. Et lorsque ces maladies frappent, elles peuvent décimer rapidement toute une récolte. C’est là que Solabiol entre en jeu – une version bio de la bouillie bordelaise spécialement conçue pour protéger les arbres fruitiers contre une variété impressionnante d’infections fongiques.

Ce produit offre non seulement une protection exceptionnelle contre des maladies comme le mildiou ou la tavelure, mais il est aussi incroyablement doux avec l’environnement. Sans danger pour les insectes bénéfiques comme les abeilles, Solabiol est certainement un choix judicieux pour ceux qui cherchent à protéger leurs arbres fruitiers sans nuire à l’écosystème environnant.

A lire :   Sécateur électrique pour arbre fruitier : avis et comparatif

Quels sont les outils pour doser et appliquer la Bouillie Bordelaise ?

La bouillie bordelaise

La bouillie bordelaise se présente sous forme de poudre bleue, de micro-granules ou de liquide, à diluer dans de l’eau. Il faut respecter attentivement la dose indiquée par le fabricant en fonction du végétal à traiter et de la maladie. Il faut aussi respecter la date de péremption du produit, car il peut perdre son efficacité avec le temps.

Équipements de protection : Indispensables lors du maniement

Même si la bouillie bordelaise n’est pas considérée comme particulièrement dangereuse pour l’homme, il est recommandé lors du mélange et lors de l’application au pulvérisateur d’utiliser des gants étanches ainsi qu’un masque évitant toute inhalation accidentelle.

Le sécateur : Votre premier allié

Au-delà même du dosage et de l’application d’un traitement fongicide comme la bouillie bordelaise, votre meilleur allié reste un travail préventif minutieux au sécateur. Tailler régulièrement vos plantes permet d’éliminer les parties malades potentiellement sources d’infections et d’aérer l’intérieur des buissons touffus favorisant ainsi leur bonne santé.

Le Pulvérisateur : L’outil d’application idéal

Pour appliquer votre mixture préparée dans le seau gradué, rien ne vaut un pulvérisateur. Ce dernier permettra une distribution fine et uniforme du produit sur toutes vos plantes.

Un Seau : La première étape du dosage

Le dosage correcte est primordial afin d’assurer l’efficacité optimale. Un seau gradué vous sera utile afin de respecter scrupuleusement les indications fournies avec votre produit.

Comment préparer la bouillie bordelaise ?

Pour préparer la bouillie bordelaise, il faut suivre les étapes suivantes :

  • Remplir le seau aux trois quarts d’eau.
  • Ajouter la quantité de bouillie bordelaise indiquée par le fabricant, en fonction du végétal à traiter et de la maladie.
  • Bien mélanger le tout avec un bâton non métallique.
  • Verser la solution dans le pulvérisateur.
  • Compléter avec de l’eau jusqu’au niveau maximal du pulvérisateur.
  • Bien agiter le pulvérisateur avant de l’utiliser.

Comment doser la bouillie bordelaise ?

Le dosage de la bouillie bordelaise dépend du végétal à traiter et de la maladie à prévenir ou à limiter. Il faut respecter scrupuleusement la dose indiquée par le fabricant, car un excès de cuivre peut être toxique pour les plantes et pour l’environnement. Voici quelques exemples de dosage :

• Pour la vigne contre le mildiou : 10 à 20 g par litre d’eau, à renouveler tous les 10 à 15 jours.

• Pour la pomme de terre contre le mildiou : 10 à 20 g par litre d’eau, à renouveler tous les 10 à 15 jours.

• Pour la tomate contre le mildiou : 10 à 20 g par litre d’eau, à renouveler tous les 10 à 15 jours.

• Pour le pommier contre la tavelure : 10 à 20 g par litre d’eau, à appliquer à l’automne après la chute des feuilles et au printemps avant le débourrement des bourgeons.

• Pour le pêcher contre la cloque : 10 à 20 g par litre d’eau, à appliquer à l’automne après la chute des feuilles et au printemps avant le débourrement des bourgeons.

A lire :   Composteur gratuit : Découvrez comment l'obtenir

Comment appliquer la bouillie bordelaise ?

Pour appliquer la bouillie bordelaise, il faut suivre les étapes suivantes :

  • Tailler les parties malades ou blessées des plantes avec un sécateur désinfecté.
  • Pulvériser la bouillie bordelaise sur toute la plante, en insistant sur les zones sensibles comme les feuilles, les tiges et les fruits.
  • Pulvériser aussi le sol autour des plantes, pour éliminer les spores ou les bactéries qui pourraient s’y trouver.
  • Renouveler le traitement selon la fréquence indiquée par le fabricant, en fonction des conditions climatiques et du stade de développement des plantes.

Comment éviter d’utiliser de la bouillie bordelaise ?

La bouillie bordelaise est un produit utile pour lutter contre les maladies des plantes, mais elle n’est pas sans impact sur l’environnement. Le cuivre qu’elle contient peut s’accumuler dans le sol et perturber la vie microbienne. Il peut aussi être lessivé par les pluies et contaminer les eaux souterraines ou superficielles. Il peut aussi affecter la biodiversité, en tuant des insectes utiles comme les abeilles ou les coccinelles. Il est donc préférable de limiter l’usage de la bouillie bordelaise, et de privilégier des méthodes préventives pour éviter l’apparition des maladies.

Préférez des plantes qui supportent mieux les maladies

Certaines variétés de plantes sont plus résistantes que d’autres aux maladies. Il est donc judicieux de les choisir au moment de l’achat ou du semis. Par exemple, pour la vigne, il existe des cépages résistants au mildiou, comme le muscat de Hambourg ou le chasselas. Pour la pomme de terre, il existe des variétés résistantes au mildiou, comme la bintje ou la charlotte. Pour la tomate, il existe des variétés résistantes au mildiou, comme la marmande ou la coeur de boeuf.

Alternez les cultures d’une année sur l’autre

La rotation des cultures consiste à changer de famille de plantes d’une année sur l’autre, sur une même parcelle. Cela permet de rompre le cycle des maladies et des parasites, qui s’adaptent à une plante hôte et qui peuvent s’y installer durablement. Par exemple, pour le mildiou, il faut éviter de cultiver deux années de suite des plantes de la famille des solanacées, comme la pomme de terre, la tomate ou l’aubergine. Il faut alterner avec des plantes d’une autre famille, comme les légumineuses, les crucifères ou les cucurbitacées.

Gardez votre jardin propre et sain

Une bonne hygiène du jardin consiste à éliminer les débris végétaux qui peuvent abriter des spores ou des bactéries. Il faut ramasser et brûler les feuilles malades qui tombent au sol, ainsi que les fruits pourris ou momifiés. Il faut aussi tailler les parties malades ou blessées des plantes, et désinfecter les outils après chaque utilisation. Il faut aussi éviter le compostage des déchets végétaux malades, car ils peuvent contaminer le compost et le sol.

Apportez de l’eau directement aux racines des plantes

L’arrosage au niveau du sol consiste à apporter de l’eau directement aux racines des plantes, sans mouiller le feuillage. Cela permet de réduire l’humidité ambiante, qui favorise le développement des champignons. Il faut arroser le matin ou le soir, quand il fait moins chaud, pour éviter l’évaporation. Il faut aussi éviter l’arrosage par aspersion ou par pluie artificielle, qui mouille le feuillage et peut provoquer des brûlures.

A lire :   Quel outil utiliser pour retourner la terre ?

Laissez suffisamment de place entre les plantes

L’espacement entre les plantes consiste à respecter la distance minimale recommandée entre deux plants d’une même espèce. Cela permet d’assurer une bonne aération et une bonne circulation de l’air, qui limite l’humidité et le risque de maladies. Il faut se référer aux indications données par le fabricant ou le vendeur au moment de l’achat ou du semis. Par exemple, pour la vigne, il faut respecter un espacement de 1 à 2 mètres entre deux pieds. Pour la pomme de terre, il faut respecter un espacement de 40 à 50 cm entre deux plants. Pour la tomate, il faut respecter un espacement de 50 à 80 cm entre deux plants.

Observez souvent vos plantes

La surveillance du jardin consiste à observer régulièrement vos plantes, pour détecter les premiers signes de maladies ou de parasites. Cela permet d’intervenir rapidement et efficacement, en appliquant le traitement adapté. Il faut inspecter le feuillage, les tiges et les fruits, et vérifier s’il n’y a pas de taches, de déformations, de trous ou de moisissures. Il faut aussi être attentif aux conditions climatiques, qui peuvent favoriser l’apparition des maladies. Par exemple, un temps chaud et humide favorise le mildiou, tandis qu’un temps sec et venteux favorise la tavelure.

Recourez à des organismes vivants pour combattre les maladies

Les méthodes de lutte biologique consistent à utiliser des organismes vivants pour lutter contre les maladies ou les parasites. Cela peut être des insectes auxiliaires, qui se nourrissent des ravageurs ou qui les parasitent. Par exemple, les coccinelles sont utiles pour lutter contre les pucerons, les chrysopes contre les cochenilles, les nématodes contre les vers blancs. Cela peut être aussi des micro-organismes antagonistes, qui empêchent le développement des pathogènes. Par exemple, le bacille de Thuringe est efficace contre les chenilles, le trichoderma contre les champignons du sol, le purin d’ortie contre les maladies cryptogamiques. Ces méthodes de lutte biologique sont respectueuses de l’environnement et de la biodiversité, et sont autorisées en agriculture biologique.

Conclusion

La bouillie bordelaise est un produit de traitement fongicide et bactéricide qui peut être utile pour protéger vos plantes, vos légumes ou vos arbres fruitiers contre certaines maladies. Elle doit être utilisée avec précaution et modération, en respectant le dosage, le mode d’application et les délais avant récolte. Elle doit aussi être associée à des méthodes préventives, comme le choix des variétés, la rotation des cultures, l’hygiène du jardin, l’arrosage au niveau du sol, l’espacement entre les plantes, la surveillance du jardin et la lutte biologique. Ainsi, vous pourrez profiter d’un jardin sain et productif, tout en préservant l’environnement et la biodiversité.